un air d'apocalypse en sépia
Le week-end dernier, la ville de Nanjing a battu le record de pollution aérienne. Nous nous sommes réveillés sous un brouillard jaune, lui même enfoui sous une épaisse couche nuageuse, le tout arrosé de la charmante temparature de 35 degrés. N'y voyant pas à 3 mètres le matin, ne pouvant sortir sans risquer l'asphyxie au bout de 5 minutes, j'ai vraiment cru que la fin du monde était arrivée.
J'avais déjà connu des jours où l'air irrespirable m'avait cloitrée chez moi, et où je faisais tout pour éviter la nappe presque solide créée par la combustion de déchets. Les paysans du coin se donnent tous le mot plusieurs fois par an pour cramer leur paille et autres détritus plus ou moins catholiques le même jour, ainsi ils ne se font pas arrêter par la police. Là où j'habite, près de la campagne, le phénomène est particulièrement marqué. Mais ce week end, les fameux feux de poubelles et les milliards de microparticules qu'ils génèrent ont eu à faire à un ciel peu clément, les nuages ont emprisonné le tout pour nous donner un paysage en mode sépia, avec en prime l'odeur, sépia elle aussi. (Je vous mets quelques photos que j'ai piquées, merci Stéphane et Virginie)
(vue de Nanjing)
(dans la campagne environnante)
(cliché pris à wuhan, une autre ville où les gens ont cramé leurs déchets ce week end)