un jour normal à l'université
Aujourd'hui, pour la deuxième fois de la semaine, nous avons examen d'acupuncture. Le professeur qui nous avait déjà torturés lundi nous a annoncé à la fin de l'examen que nous devrions faire un deuxième examen, deux jours plus tard. Soit.
Nous y voilà donc. En chemin, je croise une amie qui me dit que ses professeurs ont changé son emploi du temps pour la troisième fois cette semaine (on est mercredi). Le professeur de médecine interne habituel était absent, il a envoyé un remplaçant. Mais, ne pouvant faire cours qu'une fois au lieu de trois, celui-ci a décidé de condenser 9 heures le même jour. Je la laisse aller vers sa salle de classe pleine de compassion, je connais bien le problème d'organisation ici.
Au passage, je vais finir de payer mon amende pour avoir payé mes frais de scolarité en retard, la faute à la banque postale qui ne sait pas faire un virement international en moins de 6 semaines. Et ces 600 yuans finissent de me ruiner pour le mois de novembre.
Bien entendu, on nous a donné rendez-vous dans une salle qui n'est pas la bonne, il nous faut maintenant trouver un endroit assez spacieux pour caser tout le monde. Un quart d'heure plus tard, tous les élèves sont assis dans un endroit un poil moins froid que d'ordinaire... au lieu de 12 degrés dans la salle, nous avons 15... Ah oui ! il y a du soleil de ce côté là ! quelle chance !
On nous distribue les feuilles. Je commence à me concentrer, mais c'est un peu difficile, mon voisin de derrière renifle bruyamment. Très bruyamment. Toutes les 2 secondes. J'ai envie de lui tendre un mouchoir et de lui dire "mais mouche ton nez bordel, t'es pas chez les porcs ici". Mais j'ai autrechose à faire. Mon prof sirote tranquillement son thé en slurpant à coeur joie. Slurp, slurp. Snif Snif. Je suis encerclée.
Malgré les bruits d'auge qui m'entourrent, je parviens à descendre quelques unes des 100 questions du jour. Quand soudain le professeur répond à son téléphone, à voix haute, en plein milieu de la salle. Sa voix couvre à peine celle des femmes de l'administration qui papottent et gloussent dans le couloir, juste devant notre porte ouverte. (oui, il faut faire circuler l'air, on laisse porte et fenêtres ouvertes) Slurp slurp, snif snif, dring dring, hahahaha.
Au bout d'une demi heure, mon prof qui essaye de faire la sieste sur le bureau est ponctuellement réveillé par des textos qui font retentir à chaque fois une chanson pop beaucoup trop déjantée pour son âge. Mon voisin de derrière est en train de s'étouffer dans sa morve. Mon voisin de gauche rote la bouche ouverte. Ah, revoilà les dindes du couloir. Snif snif, skurp slurp, burp burp, dring dring, hahahahaha.
Et moi pendant ce temps là, j'tournais la manivelle....